Une première toile est une aventure. En l’occurrence il s’agit d’un carton toilé que j’ai ramené dans mes bagages lors de mon dernier voyage dans l’Hexagone et qui prenait la poussière dans la maison familiale.
Je ne me sentais pas prête pour me lancer dans un tableau classique. Le carton me convenait tout à fait. Le fond a été très vite étalé, et a fait l’objet d’un concours de titre sur ma page Facebook. Le côté beurre dégoulinant a gagné les suffrages et ce travail à peine commencé s’est vu affublé du nom d’allégorie lipidineuse.
C’est au cours d’un atelier d’une journée que le beurre s’est transformé en coquillage. Comment est-il apparu ? Mystère ! J’aurai dû prendre plus de photos intermédiaires. Toujours est-il, qu’il était là, encombrant, en plein milieu et que je ne savais pas quoi en faire. J’ai changé sa texture plein de fois. J’ai fait, défait, refait. C’est une de mes spécialités. Et puis un jour je me suis fixée. En trois séances, c’était plié. Le coquillage était terminé.
Et que fait-il donc là dans ce paysage en feu ? Est-ce la Terre à une autre époque où quelques géants improbables auraient laissé leur carcasse sécher au soleil ? Est-ce ailleurs ? Où est passé l’océan ? Finalement, celle toile mériterait plutôt le nom de « Coquillage Mystère ». Je le vois très grand. Et vous ?
